Laurette de Vivie Aufroy

https://laurettedevivie.wixsite.com/laurette-de-vivie-au


Un futur institut dédié aux cancers des femmes

À l’approche d’Octobre Rose 2023, le mois de sensibilisation au cancer du sein, l’Institut Curie a apporté des détails sur le futur Institut des cancers des femmes, qui proposera une prise en charge pluridisciplinaire de ses patientes. 

C’est une avancée importante dans la lutte contre les cancers féminins. Alors que le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes, et qu’en France près d’une femme sur huit y est confrontée au cours de sa vie, le futur Institut des cancers des femmes vient donner un souffle nouveau à la cause.  

 Lors d’une conférence de presse ce mardi, d’éminents chercheurs de l’Institut Curie, leader national en matière d’oncologie, ont insisté sur l’importance de la pluridisciplinarité dans la prise en charge des cancers, qui est l’essence même du projet porté par Curie, l’université PSL et l’Inserm. Cette future structure, qui a reçu le label d’Institut Hospitalo-Universitaire à l’issue de l’appel à projets du plan Innovation Santé 2030 d’Emmanuel Macron, est toujours prévue pour le courant de l’année 2024.  

 Ce projet, qui alliera la recherche, l’enseignement, ainsi qu’une prise en charge holistique des patientes aura pour but de « mieux comprendre, mieux diagnostiquer, mieux guérir et mieux suivre pour prévenir la récidive », explique la docteure Anne Vincent-Salomon, pathologiste spécialiste des cancers féminins à l’Institut Curie et directrice du futur Institut des cancers des femmesLa nouvelle structure sera imbriquée dans l’Institut Curie, dans le Ve arrondissement de Paris. Un membre du personnel de l’Institut Curie sur trois sera impliqué dans le projet, et toutes les patientes bénéficieront d’office d’une prise en charge au sein de l’IHU.

Un projet collaboratif  

Au futur IHU, les soignants et chercheurs de l’Institut Curie, mais également des philosophes du soin, économistes de la santé, sociologues, ingénieurs de l’École des Mines, et bien d’autres travailleront de pair afin de constituer, selon la future directrice, un véritable « écosystème mobilisé au service de la santé des femmes ». Des associations de patientes seront également « parties prenantes dans les instances dirigeantes de l’IHU », ajoute-t-elle. 

Le projet proposera donc une approche pluridisciplinaire aux patientes en les suivant tout au long de leur parcours, qui peut parfois même commencer par un suivi préventif pour les femmes ayant des prédispositions génétiques. Le suivi après traitement sera par ailleurs renforcé, et l’IHU accentuera l’aide au retour au travail, procèdera à des bilans de compétences tandis que parallèlement, les associations seront toujours présentes afin de créer des espaces de partage et d’accompagnement pour les patientes. À ce titre, Sandrine Mouchet, rédactrice en chef du magazine édité par l’association de patientes RoseUp, salue le modèle promis par le futur IHU. Elle signale tout de même que pour les patientes qui subissent « la douleur du choc et des traitements »il ne faut pas oublier que « c’est aussi l’isolement qui blesse ». Le travail des associations demeurera donc d’une importance clef afin d’accompagner les femmes au travers de leurs cancers, en leur proposant diverses activités sportives, ateliers créatifs ainsi que des soins dits « de support », en supplément de ceux qui seront proposés à l’IHU.



Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer